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Tom Thuillier -  26/10/2022

Jules Rambaut : "Je n’ai qu’une envie c’est d'intégrer l’équipe"


Blessé début juin lors d’un match de qualification à la Coupe d’Europe avec l’Équipe de France 3x3, Jules Rambaut attend toujours de vivre ses grands débuts avec l’équipe professionnelle 3x3 Paris.

En juin dernier, Jules Rambaut (24 ans, 2,03m) est victime d'une fracture de fatigue alors qu'il tentait de se qualifier avec l'Équipe de France pour la Coupe d'Europe 2022. Résultat des courses : plusieurs mois d'arrêt qui ont empêché le Reimois de débuter l'aventure avec la toute première équipe professionnelle française de 3x3 dans laquelle il est engagé. Un coup dur pour celui qui a déjà gouté aux joutes internationales avec l'Équipe de France A lors de la Coupe d'Europe 2021 et remporté la Nations League en 2019. 

Nous t’avions quitté en juin dernier à Tel Aviv où tu étais sorti sur blessure lors des qualifications à la Coupe d’Europe. Comment vas-tu aujourd’hui ?

Je vais bien, ma cheville a super bien évolué depuis mes opérations de cet été. Je suis actuellement à Clairefontaine dans ma dernière semaine de réduction intensive. J’ai repris le terrain cette semaine en faisant vraiment des exercices basket à haute intensité, j’y vais étape par étape. J’ai deux préparateurs physiques et des kinés qui s’occupent de moi tout le temps ici. Je reprends confiance dans mes appuis et je commence à voir le bout du tunnel.

 Comment vis-tu le fait de ne pas pouvoir intégrer pleinement le projet 3x3 Paris aujourd’hui ?

Sur le moment c’est dur parce que je vois que le projet prend forme. Au début de saison j’étais frustré mais rester dans la frustration ça ne sert pas à grand-chose donc j’ai pris du recul. Je suis à fond derrière les gars peu importe ce qui se passe. Quand je participe à des calls où Karim (Souchu) annonce qu’ils partent jouer en Malaisie, au Canada ou au Brésil et que moi je suis dans ma chambre à Clairefontaine je ronge un peu mon frein parce que c’est dur à entendre mais je suis super content pour eux. Le projet a déjà bien évolué depuis le début d’été et je suis super fier de mes coéquipiers par rapport à ça. Je suis très souvent en contact avec l’équipe, je regarde leurs tournois et je suis allé les voir jouer à l’occasion du Challenger d’Eaubonne et du Master de Paris. Je m’entends bien avec tous les gars de l’équipe ce qui facilite un peu la chose. Karim prend aussi des nouvelles régulièrement, il est venu me voir à Clairefontaine lors de mes premières semaines.

Que penses-tu du début de saison de 3x3 Paris ?

Les débuts ont été compliqués avec des résultats en dents de scie. On est conscient qu’il faut s’armer de patience avec ce projet, c’est la première fois qu’il existe une telle équipe en France. Il nous faut être patient, bien travailler et les résultats arriveront ensuite. On a vu à Utrecht que l’équipe a vraiment bien bossé tout l’été pour être capable d’arriver sur un Master et faire un résultat. Maintenant l’objectif ça va être de trouver de la constance. En tout cas, chapeau pour ce que les gars ont fait jusque maintenant car ils ont déjà inscrit le nom de 3x3 Paris sur le World Tour.

Que penses-tu du niveau global du World Tour ?

Il y a beaucoup de grosses équipes et les meilleurs joueurs du monde. Sur le World Tour tu peux te faire sortir à n’importe quel moment si tu n’es pas focus, que ce soit sur un Challenger ou un Master. Cette année, le niveau est très relevé et c’est d’autant plus intéressant qu’on ait intégré une équipe française là-dedans car ça prouve qu’on a notre place sur le circuit professionnel mondial.

La qualification au World Tour Finals (10-11 décembre) d’Abu Dhabi est-elle toujours possible ?

Mathématiquement c’est possible. Ça va demander de gros résultats et un peu de chance aussi mais si mathématiquement c’est possible alors je ne vois pas pourquoi l’équipe ne pourrait pas y arriver.

Quels sont tes objectifs aujourd’hui ?

L’objectif c’est de me remettre une cheville en bon état. Je n’ai qu’une envie c’est d'intégrer l’équipe et pouvoir faire ce que j’ai envie de faire depuis le début de l’été. Je sais qu’il y a des étapes à passer avant et c’est d’abord une bonne cheville puis retrouver des sensations, des automatismes dans le basket et monter en puissance petit à petit.

Il y a-t-il des échéances particulières ou des tournois que tu attends avec impatience ?

Pour l’instant je veux juste retrouver le terrain. Le tournoi que j’attendais et que je n’ai pas pu faire c’est l’Open de France à Reims parce que c’est à la maison et j’avais vraiment envi de jouer là-bas. Après plus les tournois sont prestigieux plus c’est motivant, une étape du World Tour bien sûr c’est le graal. Rien que sur mon premier tournoi ça va me faire beaucoup de bien de jouer. Le fait de voyager, voir des endroits différents en dehors du 3x3 je trouve ça déjà incroyable.