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Guillaume KARLI / FFBB -  06/04/2022

Karim Souchu décrypte le tirage au sort


Le tirage au sort de la Coupe du Monde 3x3 (21 au 26 juin à Anvers) a été effectué ce lundi. Les deux Equipes de France héritent de poules relevées, avec notamment la Serbie chez les hommes et les Etats-Unis chez les femmes. Décryptage avec le sélectionneur de l’Equipe de France, Karim Souchu.

Après deux années d’absence à cause du Covid, la Coupe du Monde 3x3 revient avec un nouveau format de compétition : ce sont désormais les trois premières équipes qui sortiront des poules pour accéder à la phase finale. La première équipe est directement qualifiée pour les quarts de finale, et les équipes classées 2 et 3, passent par un tour préliminaire. Dans ce contexte, le classement dans la poule est particulièrement important sachant qu'il faut garder un œil attentif aux croisements possibles en phase finale.

Equipe de France féminine

Pas de round d’observation pour les Bleues qui entreront directement dans le vif du sujet avec un match d’ouverture face aux Etats-Unis, championnes olympiques à Tokyo. « On peut considérer que c’est une bonne chose de les avoir dans la poule, parce que ça nous assure de les recroiser très tard dans la compétition si tout se passe bien pour nous, détaille Karim Souchu. C’est aussi bien de pouvoir se jauger dès le départ face à une équipe de ce calibre. » A surveiller également dans le groupe : la Nouvelle-Zélande, qui a dominé les qualifications de la zone Asie et qui est toujours difficile à jouer avec un basket traditionnellement très physique. Si le staff de l’Equipe de France connait un peu moins le Brésil, il a pu en revanche observer les progrès de l’Autriche lors de stages en commun effectués par les deux pays ces dernières années. « C’est un groupe dans lequel il ne faudra pas faire de faux-pas, prévient Karim Souchu. Toutes les rencontres vont être importantes et il faudra être particulièrement vigilant au goal-average. On pourrait croiser avec la poule de l’Espagne et des Pays-Bas, une poule relevée. C’est le très haut-niveau, on sait que ça va être difficile et qu’il faudra tout de suite être dedans. »

Concernant la sélection de l’équipe, le staff veut entretenir une concurrence entre les joueuses pour tirer le groupe vers le haut. D’autant que le renouvellement naturel qui va s’opérer avec la sélection de certaines joueuses cadres en Equipe de France 5x5, comme Migna Touré, va amener une recomposition de l’équipe.

Equipe de France masculine

Chez les garçons, l’enjeu était de savoir si l’Equipe de France allait plutôt enclencher un nouveau cycle avec des joueurs à fort potentiel, mais sans expérience du très haut-niveau 3x3, ou jouer la continuité, sur la lancée de l’Europe Cup 3x3 2021 à Paris, pour augmenter les chances de faire un résultat. « On va faire un mix de tout ça, répond Karim Souchu, et on va aussi être contraint par les dates. On verra quelles seront les forces en présence, parce qu’il y a peut-être des joueurs qui finiront tard leur saison avec les play-offs. A nous de composer le meilleur mix possible et continuer à mettre cette notion de concurrence dans le groupe. » Dans sa sélection, le staff devra aussi prendre en compte les règles édictées par la FIBA : parmi les joueurs qui composeront l’Equipe de France, il y en aura obligatoirement quatre qui devront être issus du top 10 français au ranking FIBA 3X3.

Lors du premier tour, les Bleus devront sortir d’un groupe relevé avec la Serbie, quatre fois championne du Monde, Porto Rico, le Brésil et la Nouvelle-Zélande. « Porto Rico, c’est une équipe qui tourne sur World Tour depuis deux-trois ans et qui a gagné des tournois. Ils ont une grosse expérience du 3x3, ça ne sera pas simple, prévient Karim Souchu. On a rencontré le Brésil lors du TQO. C’est une nation qui monte dans le 3x3. Pour être clair, c’est un groupe compliqué, ça va se jouer sur des détails. »

Une fois sortie des poules, l’Equipe de France pourrait croiser avec la poule de la Lettonie, championne olympique à Tokyo, des Pays-Bas, vice-champion du Monde en 2019, de la Pologne, médaille de bronze en 2019, du Japon et de la Chine. « De toute manière, à ce niveau-là, il n’y a plus que des grosses équipes, constate le sélectionneur. Rien ne sera facile. C’est une Coupe du Monde, mais il y a une majorité d’équipes européennes. Et sachant que c’est en Europe que se développe le plus le 3x3, on sait qu’on aura à faire à de véritables spécialistes 3x3. Mais ça ne change rien à nos ambitions : Sortir du groupe et aller le plus loin possible avec nos deux équipes. Sur une Coupe du Monde, tout peut arriver c’est une question de dynamique. »