arrow-left
image-news
Jérémy Barbier -  05/11/2021

"Les JO 2024, c’est clairement un objectif"


Parmi les meilleures scoreuses de LF2 la saison passée avec Strasbourg, l’arrière Victoria Majekodunmi (1,75m, 24 ans) a rejoint le Champagne Basket Féminin pour jouer le haut de tableau et confirmer son statut. Elle s'est exeprimée pour Basketball Magazine sur son implication dans le 3x3 et ses ambitions.

Quelle place occupe aujourd’hui le basket 3x3 dans votre quotidien de basketteuse professionnelle ?

"Une place finalement minime car comme la majeure partie des joueuses, je reste essentiellement concentrée sur le 5x5 pendant la saison. Mais dans mon cœur, le 3x3 a une très grande place. Je joue énormément en 3x3 pendant l’été ou lors des trêves. Je le pratique pour me développer en tant que joueuse mais aussi pour essayer d’atteindre l’Equipe de France A. C’est un basket qui me convient très bien. Je suis dans l’agressivité offensive et comme le 3x3 offre plus d’espaces, c’est plus simple de m’exprimer."

 

Vous aurez 27 ans quand se disputeront les Jeux Olympiques à Paris. Avez-vous cette échéance en ligne de mire ?

"C’est clairement un objectif mais honnêtement, je sais que ce sera compliqué car de plus en plus de joueuses atteignent un très beau niveau. C’est dans trois ans, on verra où j’en suis à ce moment-là. Il faudrait déjà que j’arrive à intégrer durablement l’équipe première et que je participe à des compétitions majeures. Je vais faire les choses étape par étape."

 

Selon vous, les Jeux de Tokyo ont-ils permis d’accroitre la notoriété du 3x3 ?

"Avec les différentes compétitions organisées partout dans le monde puis les Jeux Olympiques, on sent que les gens commencent à changer d’avis sur la discipline. En France, même sans médaille, je pense que ça a eu un impact positif et ça fait vraiment plaisir. Je m’attendais à ce que les mentalités évoluent car c’est une discipline vraiment ludique et accessible."

 

Parmi vos faits d’armes en 3x3, il y a ce triplé réalisé à l’Open de France (2018, 2019, 2020) avec vos coéquipières de "Las Campeonas" (NDLR : Caroline Heriaud, Marié Mané, Assitan Koné et Soana Lucet). Est-ce votre plus bel accomplissement jusqu’alors ?

"Clairement car un triplé dans le sport, ça reste rare. Lorsqu’on parle du 3x3 féminin, on évoque le nom de notre équipe, c’est une reconnaissance qui fait très plaisir. C’est normal d’avoir de la fierté par rapport à ça. J’espère que nous pourrons partir à la conquête d’un quatrième titre avec cette équipe."

 

Vous préparez également déjà la suite de votre carrière puisque vous avez récemment fait un stage chez GRDF, un partenaire de la FFBB, dans le domaine de l’événementiel…

"Dans le cadre de ma pratique du 3x3, j’ai été porte-drapeau du programme d’actions sociales mené conjointement par la FFBB et GRDF (NDLR : Ana-Maria Filip et Caroline Hériaud étaient également ambassadrices de ce programme). À ce titre, j’ai participé à des opérations de promotion du basket 3x3 et du sport féminin en général. Grâce aux contacts établis lors de ce programme, j’ai pu faire un stage de trois mois au siège de GRDF à Paris. Ça s’est très bien passé, j’ai appris beaucoup de choses même si toutes les entreprises œuvrant dans l’événementiel ont été confrontées au même problème avec la Covid : l’annulation ou le report d’une bonne partie des événements. Dans mon cursus scolaire, j’ai fait des études en STAPS management du sport. Il faut être lucide, nous sommes moins bien payées que les hommes. J’essaie d’anticiper mon avenir car je ne veux pas me retrouver sans aucun but une fois ma carrière terminée. Je profite des opportunités que je peux avoir avec les partenaires rencontrés au cours de ma carrière pour justement trouver ma voie. J’ai le temps, je peux me permettre de tester différentes choses, de voir ce qui me plait le plus."