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Par Julien Guérineau, à Tokyo -  22/07/2021

L’heure de gloire du 3x3


L’Equipe de France 3x3 a pris ses quartiers au village olympique et effectué son premier entraînement sur le site d’une compétition au format inédit pour le 3x3.

Les quatre sélectionnées se rappelleront sans doute longtemps de leur premier jour en tant qu’athlètes olympiques. Pour le côté grandiose de la baie de Tokyo et de cette fourmilière qu’est le village olympique. Mais aussi parce que l’Equipe de France s’est… trompée de lieu d’entraînement. A l’heure prévue aucune trace en effet de maillots bleus sur le terrain du superbe Aomi Urban Sports Park. La troupe est finalement arrivée avec un petit quart d’heure de retard, les organisateurs ayant rapatrié Marie-Eve Paget, Ana-Maria Filip, Laëtitia Guapo et Migna Touré depuis la deuxième salle d’entraînement où elles se trouvaient initialement.

Un léger contretemps qui ne change rien à la donne : après s’être extirpée d’un périlleux TQO, l’Equipe de France féminine de 3x3 a l’ambition de décrocher une médaille pour la première olympique de sa discipline. Elles ne sont plus que 8 en course pour un podium et le système de qualification si particulier du 3x3, qui a dans un premier temps privilégié un compliqué ranking des fédérations plutôt que leur valeur sportive, a largement réduit le champ des possibles quant aux vraies candidates au podium. A voir s’entraîner la Mongolie jeudi après-midi, difficile en effet de penser que les Asiatiques constitueront un quelconque danger pour les favoris. "Ce n’est pas nécessairement les 8 meilleures équipes du monde qui sont à Tokyo puisque le ranking bouleverse la hiérarchie", admet Richard Billant.

Avec une poule unique, toutes les équipes s’affronteront lors des quatre premières journées (24-25-26-27 juillet). Pas question donc de groupes déséquilibrés comme à un Euro ou une Coupe du Monde. "Et on sait que sur la durée nous sommes plutôt bons", sourit le sélectionneur. Cette première phase sera d’autant plus importante que les équipes classées première et deuxième seront exemptées d’un quart de finale toujours périlleux et intègreront directement le top 4 avec l’assurance de jouer deux matches éventuellement pour une médaille le 28 juillet. "Et un match de moins ce n’est pas neutre dans un format aussi resserré", abonde Richard Billant.

Lors d’un point presse virtuel mardi dernier, Migna Touré avait été interrogée sur le fait que la France figurait à la deuxième place des pronostiqueurs sur le site de la FIBA. Une perspective que beaucoup considèrerait comme prometteuse. Mais la deuxième joueuse mondiale n’en avait visiblement pas la même lecture, considérant cette prévision comme un "challenge". A Tokyo les Françaises visent haut. Très haut.